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Libération

Les «kamikazes à l'Oasis» n'étaient que des apprentis terroristes

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publié le 10 septembre 2008 à 4h57

De notre correspondant à Londres Il n'y a pas eu de vaste complot d'une cellule d'Al-Qaeda pour faire exploser, en août 2006, une demi-douzaine d'avions en vol, entre Londres et l'Amérique du Nord. Ainsi en a jugé un jury britannique. A l'époque, l'arrestation des responsables du supposé complot avait provoqué un durcissement très net des mesures de sécurité dans les avions européens, avec l'interdiction faite aux passagers de transporter dans leurs bagages à main plus de 100 ml de liquides ou semi-liquides - interdiction qui risque fort de rester en vigueur, malgré le verdict de la justice britannique (lire ci-contre).

Vidéos. Juste un an après les bombes qui avaient fait 56 morts dans le métro et les bus de Londres, les services antiterroristes d'outre-Manche avaient pourtant mis le paquet, affirmant avoir déjoué, après quatre mois d'enquête, de filatures et d'écoutes, des attentats de l'ampleur de ceux du 11 septembre 2001. Selon la police et le parquet britanniques, les accusés projetaient en effet de faire exploser, le même jour, au moins sept avions transatlantiques partis de Londres pour les Etats-Unis et le Canada. Leurs armes : des bouteilles d'Oasis remplies d'explosifs liquides artisanaux.

Mais les «kamikazes à l'Oasis» n'avaient rien de tel. Certes, trois des huit accusés, les plus gravement impliqués, des Britanniques musulmans d'origine pakistanaise, ont été reconnus coupables de «conspiration en vue de meurtres», pour laquelle ils risquent tout de même la