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Libération

Moscou multiplie les chausse-trapes au lendemain de la venue de Sarkozy

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publié le 10 septembre 2008 à 4h57

De notre correspondanrte à Moscou Sitôt Nicolas Sarkozy reparti, Moscou a recommencé à avancer ses pions en Abkhazie et en Ossétie du Sud, les deux provinces géorgiennes qu'elle a reconnues «indépendantes». Trois mille huit cents soldats russes seront installés, durablement, dans chacun de ces deux nouveaux «Etats», soit 7 600 hommes au total, a annoncé hier le ministre de la Défense, Anatoli Serdioukov. Ce sera nettement plus que les 500 soldats russes basés en Ossétie du Sud avant le dernier conflit et les 2 500 déployés en Abkhazie, sous couvert de «missions de paix». Le Kremlin entend désormais y établir de vraies bases militaires, en vertu d'accords qu'il compte conclure dès cette semaine avec les deux républiques.

Dicter. Comme en point d'orgue de la négociation à venir avec les Européens, la Russie a aussi annoncé hier avoir établi des relations diplomatiques avec les deux républiques sécessionnistes. Après avoir fait lundi au président français toute une série de concessions plutôt techniques (calendrier du retrait de Géorgie, date d'une conférence sur l'avenir des deux provinces, déploiement d'une mission de l'Union européenne), la Russie a ainsi rappelé qu'elle entend encore dicter ses conditions dans la région. Malgré la précision du deuxième plan négocié lundi, mille détails peuvent encore limiter sa mise en oeuvre. «Je suis indigné, indigné !» s'écriait ainsi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à la sortie des entretien