Correspondance à Jérusalem Dimanche, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, s'est vu infliger un nouveau camouflet : il n'a pas réussi à faire adopter par son cabinet une loi permettant d'indemniser les colons qui souhaitent quitter volontairement leur implantation. «Cette loi était excellente mais les ministres sont morts de trouille», a écrit en substance la presse de gauche. De fait, la classe politique israélienne fait profil bas dès qu'il s'agit d'évoquer un éventuel retrait des Territoires occupés. Le thème n'est plus vendeur. Les sondages montrent qu'une partie croissante des Israéliens est hostile au démantèlement des colonies de Cisjordanie et plus encore à un retrait unilatéral, sans contrepartie palestinienne.
«Partition impossible». Traumatisés par la «trahison» d'Ariel Sharon et le retrait de 2005, les colons se réjouissent de ce retournement de l'opinion. La faute au fiasco du relogement des habitants du Goush Katif (lire ci-dessous) et surtout à l'intensification des tirs de roquettes palestiniennes après le désengagement de Gaza. «L'opinion se rend bien compte que notre présence à Gaza était un facteur de sécurité pour le pays, plaide Zvi Haendel, député nationaliste et ancien maire des colonies de Gaza. Maintenant le gouvernement devra nous expliquer comment il évitera que la même chose se reproduise en Cisjordanie. Si nous nous retirons de Qalqiliya, qui se situe à moins d'une vingtaine de kilomètres de Tel-Aviv, le poumon économ