Menu
Libération

La Finlande tentée par l'Otan

Article réservé aux abonnés
publié le 15 septembre 2008 à 5h01

Envoyée spéciale à Helsinki. La Finlande, symbole de la neutralité politique durant la guerre froide, se rapprocherait-elle d'une adhésion à l'Otan ? Le discours du ministre des Affaires étrangères, Alexander Stubb, devant le corps diplomatique, à Helsinki, le 25 août, a suscité beaucoup d'émoi en Finlande, illustrant à quel point la question divise, y compris au sein de la coalition gouvernementale de centre-droit.

S'exprimant sur les conséquences de la crise en Géorgie, Alexander Stubb n'a pourtant fait qu'évoquer «des arguments forts en faveur de l'examen d'une adhésion à l'Otan». Rien de révolutionnaire donc, pour ce ministre, en poste depuis avril, dont le Parti du rassemblement national (conservateur) n'a jamais renié ses positions atlantistes. Mais ces propos ont été interprétés comme une remise en cause de l'accord passé par les trois partis de la majorité pour préserver le statu quo sur la question de l'adhésion durant cette législature, constate Hiski Haukkala, chercheur à l'Institut finlandais des affaires étrangères. D'où l'empressement du Premier ministre centriste, Matti Vanhanen, à clore le débat, en déclarant que l'adhésion n'était pas d'actualité.

«Pragmatique». Joint par Libération, le chef de la diplomatie finlandaise s'explique. «La porte de l'Otan n'est ni ouverte ni fermée. Après la crise en Géorgie, il faut continuer à réfléchir», dit-il. Le ministre, qui déclare avoir une position «réaliste et pragmatique», estime toutefois