«Contrairement à la décision du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Iran n'a pas suspendu ses activités liées à l'enrichissement de l'uranium.» L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pouvait difficilement s'exprimer de façon plus claire ce lundi dans son dernier rapport sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. Selon le texte, l'Iran a, en outre, poursuivi l'installation de nouvelles centrifugeuses.
L'agence onusienne admet par ailleurs ne toujours pas être en mesure d'établir la véritable nature du programme nucléaire iranien. Raison pour laquelle elle a une nouvelle fois enjoint Téhéran de fournir toutes les informations nécessaires. L'AIEA «regrette de n'avoir pas pu faire de progrès substantiels sur les prétendues études (sur la militarisation du programme nucléaire iranien) et sur les autres sujets clés associés à ce problème qui continuent de l'inquiéter sérieusement».
«Nous avons abouti à une impasse»
Quant aux prétendues études réalisées par Téhéran en vue de la fabrication d'armes nucléaires, «nous avons abouti à une impasse», a indiqué sous couvert d'anonymat un haut responsable, proche de l'AIEA. Ces études controversées sur la militarisation du programme atomique de Téhéran ont été révélées en février dernier mais l'Iran a toujours nié qu'il s'agissait de poursuivre des objectifs militaires. Les dirigeants affirment en effet que le programme a pour but la production d'électricité et assurent que le