Sans surprise, les dirigeants de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) ont apporté hier soir, lors d'une réunion d'urgence de près de six heures à Santiago, leur «soutien unanime» au président Evo Morales tout en l'appelant à dialoguer avec l'opposition pour trouver une solution à la crise bolivienne.
Les présidents «expriment leur soutien ferme et total au gouvernement constitutionnel du président Evo Morales, qui a vu son mandat ratifié (lors d'un référendum en août) à une ample majorité», indique la Déclaration de La Moneda, du nom du palais présidentiel chilien où elle a été signée. Les dirigeants de la région avertissent aussi qu'ils «ne reconnaîtront aucune situation de rupture de l'ordre constitutionnel qui puisse compromettre l'union de la République de Bolivie».
Toutefois les dirigeants sud-américains insistent aussi sur la nécessité d'un dialogue à rechercher ensemble (avec l'opposition) pour trouver «une solution durable». Le dialogue devrait se faire avec l'aide d'une commission ouverte à tous les membres de l'Unasur. Cette commission aidera au travail d'une table ronde présidée par Evo Morales.
Au palais présidentiel de La Paz, les négociations se sont par ailleurs poursuivies toute la nuit de lundi à mardi entre le vice-président Alvaro Garcia Linera et le gouverneur de la région de Tarija, Mario Cossio, porte-parole des cinq gouverneurs autonomistes opposés à la politique du gouvernement. Un accord portant notamment sur