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Libération

L'Otan soutient Tbilissi et reproche à l'UE sa timidité envers Moscou

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publié le 16 septembre 2008 à 5h01

De notre correspondant à Bruxelles (UE). Alors que Bruxelles poursuit ses efforts diplomatiques pour éteindre l'incendie géorgien, l'Otan hausse le ton à l'égard de la Russie, et n'hésite pas à critiquer l'action européenne. Jaap de Hoop Scheffer, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, dans un entretien publié hier par le Financial Times, estime que l'imprécision de l'accord conclu le 8 septembre entre Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev, permettra aux troupes russes de rester en Ossétie du Sud et en Abkhazie. «Ce n'est pas acceptable», juge le Néerlandais, qui ajoute que l'annonce par Moscou du maintien de 3 800 hommes dans ces républiques sécessionnistes «est très difficile à avaler». Des déclarations difficiles à avaler, aussi, pour Paris, qui l'a fait savoir. Hier soir, Jaap de Hoop Scheffer faisait machine arrière, saluant le «très bon travail de l'Union européenne».

Feu vert. Le secrétaire général de l'Otan était à Tbilissi, à la tête d'une délégation des pays membres de l'Alliance, pour la réunion inaugurale de la commission Otan-Géorgie, créée après le conflit d'août. Un soutien qui ne devrait pas, pour l'instant, aller plus loin. Les Occidentaux n'ayant pas l'intention de provoquer la Russie alors que la situation est loin d'être normalisée. D'autant que le couple franco-allemand reste toujours aussi réservé face à une adhésion de Tbilissi à l'Otan, à laquelle Berlin et Paris se sont opposés lors du sommet de Bucarest, en avril.

L'U