Les Roms sont meurtris et furieux de l'aval donné aujourd'hui par l'Union européenne au "fichage" des membres de leur communauté en Italie et l'ont clairement signifié lors de la conférence organisée par la Commission européenne à Bruxelles.
Le financier George Soros s'est fait leur hérault au cours de cette conférence. "Je suis sérieusement préoccupé par le fichage des
en Italie. Je crains que cela ne devienne une norme de facto dans l'Union européenne", a-t-il dénoncé.
L'exemple de Berlusconi
May Bittel, membre fondateur du forum des
et des gens du voyage au Conseil de l'Europe, enfonce le clou. "Si on avalise la manière de faire en Italie, c'est toute l'Europe qui va suivre", a-t-il soutenu.
L'intervention de Soros a suivi une brève allocution du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui a donné l'occasion aux représentants des
de lui signifier leur mécontentement après le feu vert donné par l'exécutif européen au recensement des membres de leur communauté en Italie.
José Manuel Barroso, embarrassé, a cherché à minimiser la décision de la Commission. "Vous dénoncez la discrimination ethnique. La Commission est tout à fait sur cette ligne", a-t-il assuré.
Ses services viennent pourtant de donner leur bénédiction au recensement controversé des
en Italie, après que le projet final de Rome eut été un peu amendé, un recensement sur base ethnique ou religieuse étant exclu selon Bruxelles.
"La situation dramati