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Libération

L'Union européenne donne son aval au recensement des Roms en Italie

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Bruxelles a donné son feu vert ce matin au recensement des Roms souhaité par Berlusconi en Italie, tout en excluant le fichage sur des critères ethniques ou raciaux. La communauté Rom est furieuse.
Financier and philanthropist George Soros speaks during the European Roma summit at European Commission headquarters in Brussels September 16, 2008. REUTERS/Francois Lenoir (BELGIUM) (Le financier George Soros a vigoureusement défendu les Roms ce matin à Bruxelles. Reuters)
par AFP
publié le 16 septembre 2008 à 7h00

Les Roms sont meurtris et furieux de l'aval donné aujourd'hui par l'Union européenne au "fichage" des membres de leur communauté en Italie et l'ont clairement signifié lors de la conférence organisée par la Commission européenne à Bruxelles.

Le financier George Soros s'est fait leur hérault au cours de cette conférence. "Je suis sérieusement préoccupé par le fichage des

Roms

en Italie. Je crains que cela ne devienne une norme de facto dans l'Union européenne", a-t-il dénoncé.

L'exemple de Berlusconi

May Bittel, membre fondateur du forum des

Roms

et des gens du voyage au Conseil de l'Europe, enfonce le clou. "Si on avalise la manière de faire en Italie, c'est toute l'Europe qui va suivre", a-t-il soutenu.

L'intervention de Soros a suivi une brève allocution du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui a donné l'occasion aux représentants des

Roms

de lui signifier leur mécontentement après le feu vert donné par l'exécutif européen au recensement des membres de leur communauté en Italie.

José Manuel  Barroso, embarrassé, a cherché à minimiser la décision de la Commission. "Vous dénoncez la discrimination ethnique. La Commission est tout à fait sur cette ligne", a-t-il assuré.

Ses services viennent pourtant de donner leur bénédiction au recensement controversé des

Roms

en Italie, après que le projet final de Rome eut été un peu amendé, un recensement sur base ethnique ou religieuse étant exclu selon Bruxelles.

"La situation dramati