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Analyse

A Kiev, la coalition orange ne résiste pas à la guerre en Géorgie

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publié le 17 septembre 2008 à 5h03
(mis à jour le 17 septembre 2008 à 5h03)

La coalition orange issue des législatives de l'automne dernier a volé en éclats, hier, ce qui pourrait déboucher sur un nouveau scrutin d'ici la fin de l'année. Si elles ont lieu, ces élections seront les troisièmes depuis la révolution orange de l'automne 2004, un événement qui a vu Kiev s'écarter de Moscou pour se rapprocher de l'Europe et de l'Otan.

Prorusse. Ce tourbillon politique arrive à un bien mauvais moment. Car il affaiblit l'Ukraine alors que l'Union européenne vient d'affirmer qu'elle a une vocation européenne et que l'Otan doit de nouveau se pencher, en décembre, sur les candidatures de Tbilissi et de Kiev à l'entrée dans l'Alliance atlantique, repoussées en avril dernier, lors d'un sommet à Bucarest.

La coalition est tombée, victime de la nouvelle querelle qui oppose les deux principaux acteurs de la révolution orange, le président Viktor Iouchtchenko, et sa Première ministre Ioulia Timochenko. Les premières étincelles ont eu lieu dans la foulée de la guerre russo-géorgienne d'août. Très engagé aux côtés de Mikhaïl Saakachvili, Iouchtchenko, qui est le parrain du plus jeune fils du président géorgien, a accusé Ioulia Timochenko de s'être rangée du côté de Moscou.

De fait, le parti de la blonde égérie de la révolution, le Bloc Timochenko, a refusé de s'associer à une motion très dure à l'égard du Kremlin. Le 3 septembre, il a en revanche joint ses voix à celle de l'opposition prorusse, dirigée par le Parti des régions de Viktor Ianoukovitch, pour faire passer une