Après la parenthèse de l'été, la crise du nucléaire iranien est repartie de plus belle. L'offensive est d'abord venue de l'Agence internationale sur l'énergie atomique (AIEA), dont le nouveau rapport sur le programme de Téhéran a rarement été aussi négatif. Selon un scénario bien rodé, Paris et Washington ont aussitôt réagi en menaçant le régime islamique de nouvelles sanctions - - elles étaient déjà prévues avant l'été. Du côté iranien, pour répondre à d'éventuelles menaces militaires, la surveillance militaire du Golfe persique a été confiée officiellement à la marine des Gardiens de la révolution.
Missile. «Le rapport n'est pas bon pour l'Iran. Je pense que tout le monde est très préoccupé [.]», résumait jeudi à Paris le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana. Rendu public le 15 septembre, ce document regrette d'abord l'absence de progrès dans les discussions avec Téhéran sur la véritable nature de son programme nucléaire. L'AIEA «regrette de n'avoir pas pu faire de progrès substantiels sur les prétendues études [sur une éventuelle militarisation du programme nucléaire, ndlr] et sur les autres sujets clés associés à ce problème qui continuent de l'inquiéter sérieusement», écrit l'agence onusienne. Ce qu'elle appelle de «prétendues études» concerne la confection d'ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains. Faute d'avoir obtenu des réponses s