Depuis des mois, l’organisation terroriste basque ETA cherche à commettre un attentat retentissant, avec des victimes à déplorer. Ce week-end, elle a, certes, réussi à faire exploser des bombes via des attentats à la voiture piégée, sa méthode la plus utilisée, et à blesser dix personnes, mais sans parvenir à ses fins meurtrières.
Dans la nuit de samedi à dimanche, vers minuit, les terroristes ont fait exploser une charge d’une centaine de kilos devant le siège d’une caisse d’épargne de Vitoria, la capitale basque, faisant d’importants dégâts matériels. Dans ce cas, la police locale avait été avertie par téléphone de l’imminence de l’attentat. Mais personne n’a appelé, quelques heures plus tard, pour annoncer une deuxième explosion devant le commissariat de la Ertzaintza (la police autonome basque) à Ondarroa, près de Bilbao. Preuve que le commando d’ETA cherchait à porter le coup le plus mortel possible, les poseurs de bombes avaient lancé des cocktails Molotov pour obliger les agents à sortir du commissariat, peu avant de faire exploser la charge. Au final, dix personnes ont été blessées, de façon légère, dont six policiers.
Ces derniers temps, ETA avait l’habitude d’avertir de l’imminence d’un attentat, Le fait d’arme de ce week-end marque un tournant. Une façon, sans doute, pour les terroristes de prouver qu’ils demeurent dangereux malgré les nombreux revers récents : l’arrestation de leurs dirigeants et la découverte de leur principale cache d’armes, au printemps. Ainsi q