De notre correspondant à Bruxelles Après la parenthèse estivale, la Belgique replonge dans la crise. Hier, la NV-A, un petit parti indépendantiste flamand, qui forme un cartel avec les chrétiens-démocrates flamands du CD-V, le parti du Premier ministre Yves Leterme, a décidé de retirer son soutien au gouvernement fédéral. Arithmétiquement, il existe toujours une majorité au sein de la chambre des députés grâce aux partis francophones de la coalition, mais il est plus que douteux que le CD-V laisse tomber son petit allié alors que les élections régionales de juin 2009 sont désormais proches. La logique politique implique donc que Leterme démissionne très prochainement, précipitant le pays dans l'incertitude.
Juste avant la trêve du mois d'août, Leterme avait déjà présenté sa démission, le 14 juillet, moins de quatre mois après avoir accédé au poste de Premier ministre. Il avait tiré ainsi la conséquence du refus des francophones de Bruxelles et de Wallonie d'accepter une confédéralisation de la Belgique exigée par l'ensemble de la classe politique flamande. Pour la minorité francophone (40 % du pays), celle-ci est perçue comme le dernier pas avant la séparation pure et simple. Le roi Albert II avait néanmoins réussi à persuader Yves Leterme de rester à son poste. Il avait nommé dans la foulée trois «médiateurs» chargés de convaincre les francophones d'accepter une nouvelle réforme de l'Etat.
Leur rapport, remis au roi vendredi, a déçu les partis flamands puisqu'il se contente d