Un groupe de dix neuf personnes, dont 11 touristes européens, capturées au sud de l’Egypte restait toujours lundi aux mains de ravisseurs inconnus, après un cafouillage égyptien sur l’annonce de leur libération.
Provoquant l'étonnement au Caire, le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, avait annoncé de New York que l'ensemble du groupe retenu en otage depuis vendredi au Soudan avait été libéré. «Ils ont été libérés, tous, sains et saufs», avait-il déclaré à la presse, à l'occasion d'une rencontre avec son homologue américaine Condoleezza Rice en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
Mais cette annonce avait fait long feu, les ambassades d’Italie et d’Allemagne, nullement informées et très circonspectes, se refusant de la confirmer à l’AFP, tandis que des mises au point plus ou moins gênées se succédaient au Caire.
C'est l'agence MENA, canal habituel du pouvoir en de telles affaires, qui a d'abord fait savoir que les efforts égyptiens en faveur de la libération du groupe de touristes étaient «toujours en cours». Sans même parler du sort des Egyptiens, il s'agissait en fait d'un démenti de l'annonce du chef de la diplomatie de la part d'un «responsable égyptien», non identifié, cité par la MENA.
Après avoir affirmé dans la journée que des contacts indirects étaient en cours avec ces «bandits» demandant une rançon, le ministre du tourisme, Zoheir Garrana, a indiqué à l'AFP «ne pas être au courant d'une telle libérati