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Libération

Gordon Brown bétonne au Labour pour sauver sa tête

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publié le 24 septembre 2008 à 22h27

Envoyé spécial à Manchester Affaibli politiquement, contesté au sein même de son parti, Gordon Brown a joué sa survie hier, lors du congrès annuel du New Labour. Dans son discours devant des centaines de délégués, le Premier ministre britannique a tenté d'affirmer son leadership. «Je ne suis pas entré en politique pour devenir une célébrité, et je n'ai jamais pensé que je serai toujours populaire», a lancé celui qui est plongé dans des abysses d'impopularité depuis qu'il a pris les rênes du pays, il y a quinze mois, des mains de Tony Blair. «Certains disent que je suis trop sérieux. Je suis sérieux parce que je fais un travail sérieux pour les gens de mon pays que j'aime.» Un sérieux qui ne l'a pas empêché de céder un brin à la «pipolisation» en embrassant sa femme Sarah sur la tribune, une grande première.

Contre-attaque. Mais le leader travailliste a surtout lancé une contre-attaque face à l'opposition conservatrice qui devance le New Labour d'au moins 20 points dans les sondages. Défendant le bilan de onze ans de gouvernement travailliste, tout en multipliant de nouvelles promesses, il s'est posé en défenseur des «moyens et bas revenus», d'une «société juste».

Tout le contraire, selon lui, des conservateurs. «Avec eux, nous n'aurions pas eu de salaire minimum, d'investissements dans le système de santé public, de nouvelles infirmières, de nouveaux policiers, de nouvelles écoles.» Gordon Brown a de plus estimé que ses années d'expérience jouaient en sa f