Dix jours après les attentats qui ont fait 24 morts et une centaine de blessés à New Delhi (Libération du 15 septembre), la police indienne avance à grands pas. Les enquêteurs affirment en effet avoir déjà arrêté cinq des poseurs de bombes, tandis que deux autres, dont le chef présumé du groupe, ont été abattus vendredi au cours d'une fusillade survenue lorsque les policiers ont découvert leur planque. Un officier de police a également perdu la vie dans l'affrontement, et un autre a été blessé.
Etudiants. A la surprise générale, les hommes interpellés ne sont pas des fanatiques recrutés parmi la jeunesse désœuvrée du pays, mais des jeunes musulmans éduqués, rasés de près et poursuivant pour certains des études supérieures en anglais. Agés de 22 à 24 ans, les cinq suspects étaient des étudiants sans histoire. Parmi les deux tués vendredi figure par ailleurs un adolescent de 19 ans. L'autre victime, Atif Amin, alias Bashir, 24 ans, serait lui le «chef» des Moudjahidin indiens (MI), le groupe peu connu qui avait revendiqué les attentats du 13 septembre, ainsi que plusieurs autres perpétrés ces derniers mois à travers le pays. Au total, ces attaques à la bombe ont fait plus de 150 morts depuis novembre 2007.
Si elles confirment l’implication de ressortissants indiens - et non pakistanais, comme le soutenait jusqu’à peu New Delhi - dans la vague d’attentats des derniers mois, les arrestations soulèvent cependant des questions. Jusqu’ici, la police affirmait en effet q