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Libération

Le général Petraeus, le «réparateur» de l’Irak, vante sa méthode à Paris

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publié le 26 septembre 2008 à 9h02

Après l'entretien avec le général David Petraeus, une diplomate de l'ambassade des Etats-Unis distribue des photocopies de son «guide de la contre-insurrection». Vingt-cinq directives frappées du coin du bon sens, comme «vivre parmi les gens» ou «poursuivre l'ennemi sans relâche». Pourtant, elles ont contribué à retourner, peut-être provisoirement, une situation qui ne cessait de se dégrader. A tel point que l'on peut dire qu'il y a l'Irak d'avant la prise de fonction de Petraeus et l'Irak d'après.

«Fragile». C'est probablement l'amélioration sensible de la sécurité dans ce pays depuis 2007 qui a poussé le Département d'Etat à organiser, hier, une rencontre à Paris entre quelques journalistes et celui qui, grâce à ses succès sur le terrain, vient d'être nommé à la tête du Central Commande. Soit le commandement de l'armée américaine pour toutes les opérations au Moyen-Orient et en Asie centrale, en particulier les guerres en Irak et en Afghanistan.

Lorsqu'il prend, il y a dix-neuf mois, la tête de l'armée américaine, celle-ci suit une mauvaise pente : des bavures à répétition, le scandale de la prison d'Abou Grèbe et une impuissance à freiner une insurrection qui ne cesse de monter. Sa mission est de redresser la situation. Aujourd'hui, il dresse un bilan satisfaisant de la situation même si, reconnaît-il volontiers, l'amélioration obtenue est «fragile et réversible» et si «beaucoup de défis demeurent» : Al-Qaeda est affaiblie mais n'a