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Libération

En visite à Paris, Chávez «oublie» de réclamer Carlos

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Venezuela.
Hugo Chavez et Nicolas Sarkozy vendredi à l'Elysée. (REUTERS)
par Laurent Tourneux
publié le 27 septembre 2008 à 9h02
(mis à jour le 27 septembre 2008 à 9h02)

C'est en «bons amis» que Nicolas Sarkozy et Hugo Chávez s'étaient quittés en novembre dernier, bien que le président vénézuélien n'eût pas apporté les preuves de vie d'Ingrid Betancourt - toujours otage des Farc à l'époque - qu'il avait promises (lire ci-contre). Vendredi, le président vénézuélien était reçu à l'Elysée. Après leur rencontre, sur le perron de l'Elysée, Hugo Chávez est venu, seul, répéter sa bonne entente avec son homologue français.

«Réforme». Le chef de file de la gauche radicale latino-américaine en a ensuite profité pour vilipender la politique américaine, qui «a inondé le monde de ses billets verts». Il a tenu à revenir sur «le capitalisme régulé» prôné par Sarkozy en début de semaine à la tribune de l'ONU, même si lui «préfère le socialisme». Chávez en a appelé à «une réforme de l'architecture du système financier international», demandant «la tenue d'un sommet entre tous les leaders mondiaux, mais pas seulement du G8 : tous !»

Quant à l'extradition du terroriste vénézuélien Illich Ramírez Sánchez, surnommé Carlos, qui purge en France une peine de réclusion criminelle à perpétuité, Chávez a balayé la question d'un revers de main, prétendant qu'«il y a eu beaucoup de spéculations autour de ce thème, mais nous n'en avons pas parlé [avec Sarkozy]». Il préfère annoncer son souhait, ainsi que celui de Sarkozy, de créer «une association stratégique avec la France gagnant-gagnant»