Robert Ménard a annoncé, vendredi, son départ de la direction de Reporters sans frontières (RSF). «Cela fait deux ans que j'ai envie de passer la main, pas pour moi, mais pour RSF. C'est justement parce que tout va bien que j'ai décidé de le faire maintenant», a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP.
Pour décider du moment de son départ, le secrétaire général voulait attendre que l'assise financière de RSF «soit saine», qu'elle dispose de locaux et d'une «bonne équipe», ce qui est le cas aujourd'hui selon lui. «Je voulais choisir le moment où cela marche le mieux, et aujourd'hui, après cette campagne sur la Chine, RSF n'a jamais eu autant de notoriété dans le monde», a-t-il ajouté. Il estime qu'il «ne faut pas s'accrocher mais au contraire savoir transmettre à une équipe de gens qui sont plus jeunes, différents et qui apportent autre chose que ce que j'apportais».
«Réfléchir». Son successeur est Jean-François Julliard, 35 ans. Egalement collaborateur au Canard enchaîné, Julliard travaille à RSF depuis 1998 et vient d'être élu pour cinq ans au poste de secrétaire général par le conseil international de l'organisation. Jean-François Julliard «connaît parfaitement les rouages, les méthodes et la philosophie» de l'organisation, a affirmé Ménard dans un communiqué. «Il lui apportera son enthousiasme, celui d'une génération de militants rompus à la mondialisation et à Internet.»
Ménard, âgé de