Quelques centaines de Biélorusses se sont réunis dimanche soir dès la fermeture des bureaux de vote sur la place centrale de Minsk pour protester contre le caractère frauduleux des législatives. Alors qu'aucun résultat n'avait encore été annoncé, de nombreux jeunes étaient venus manifester contre le pouvoir du président Alexandre Loukachenko: «le dictateur, démission».
Certains avouent n'avoir même pas voté: «A quoi bon, puisqu'ils feront ce qu'ils veulent de ma voix», dit un jeune. Ils ne croient pas que le régime qui a fait bonne figure aux observateurs étrangers dans le but de reprendre langue avec l'Union européenne soit prêt à effectuer un tournant démocratique.
Les sanctions, dont l'interdiction de visas pour 40 dirigeants biélorusses et le gel de certains avoirs, pourraient être levées si ces élections étaient considérées comme propres par les observateurs. Elles ne l'ont pas été selon l'opposition. «Nous avons été tenus à l'écart des commissions électorales et nos observateurs n'ont pas pu participer au dépouillement», a déploré Iouri Potemkine, le porte-parole de l'Union des Forces démocratiques, un regroupement hétérogène de douze partis.
«C'est un changement cosmétique, souligne Alexandre Milinkievitch, ancien candidat de l'opposition à la présidentielle de 2006 et chef de file du mouvement proeuropéen, car l'important c'est qui compte les voix, et chez nous, c'est le pouvoir exécutif. Si des députés de l'opposition en