Menu
Libération

Scrutin verrouillé à Minsk

Article réservé aux abonnés
Législatives biélorusses.
publié le 29 septembre 2008 à 8h25

Annoncées comme les plus ouvertes de la dernière décennie - une concession accordée par le régime du président Alexandre Loukachenko en vue d’un rapprochement avec l’Occident -, les législatives biélorusses, qui se sont déroulées hier, ont été d’une discrétion exemplaire.

A peine a-t-on remarqué, à Minsk, que la Biélorussie était en campagne électorale. D’immenses panneaux publicitaires vantent pourtant les mérites de la téléphonie mobile, d’autres font savoir que la police a lancé un numéro vert pour recevoir l’aide de la population contre le crime. Mais ce n’est qu’en milieu de semaine que sont apparues les premières affichettes en couleur annonçant le scrutin. Les candidats ont dû, eux, se contenter de mini-posters en noir et blanc, de la taille d’une feuille de papier, pour ne pas dépasser, sous peine de sanctions - dont le retrait de candidature -, le budget alloué de 800 euros pour leur campagne.

Farce. «Les élections ne sont pas un show et les gens ont assez d'informations», souligne Nikolaï Lozovik, le porte-parole de la commission centrale électorale d'un pays auquel Washington a décerné le qualificatif de «dernière dictature en Europe».«Nous avons adopté une approche plus libérale car nous avons voulu stimuler la participation de l'opposition», lâche le secrétaire de la commission, en utilisant un langage visiblement nouveau pour lui. Considérée comme une farce, l'élection présidentielle de 2006 avait, sans surprise, abouti à la r