Une seule chose est sûre dans l’attentat de samedi matin à Damas : c’est qu’il a tué 17 personnes et blessé 14 autres, le plus grave bilan depuis un quart de siècle. Cette attaque terroriste à la voiture piégée, commise dans un quartier sud de la capitale syrienne, ressemble beaucoup à celles commises ces dernières années en Irak. Or, l’endroit où a explosé le véhicule se situe non loin du tombeau de Sayeda Zeinab, haut lieu de culte chiite où se pressent pèlerins libanais, iraniens ou irakiens. Revue des différentes hypothèses.
L’hypothèse Al-Qaeda
Les autorités syriennes se plaignaient, notamment après l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis en septembre 2006 (six morts dont les quatre assaillants, un garde et un passant), d'être victimes, elles aussi, du «terrorisme». Sans toujours convaincre. Aujourd'hui, la piste Al-Qaeda semble réellement crédible. Damas, pressée par les Etats-Unis, et désireuse d'améliorer sa réputation diplomatique, lutte avec beaucoup plus d'efficacité contre le passage par son territoire de candidats jihadistes en route pour l'Irak. Il y a un an, jour pour jour, le cheikh syrien Mahmoud Abou al-Qaqa, connu pour son rôle dans le recrutement de combattants jihadistes pour l'Irak, était mystérieusement assassiné en sortant de la prière du vendredi à Alep, dans le nord de la Syrie. Cet été, la mutinerie de prisonniers condamnés pour crimes de «terrorisme» et d'«extrémisme» a été sévèrement réprimée, causant 25 morts. Dernier in