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Libération

Un chef de guerre afghan revendique l'embuscade contre les soldats français

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Premier ministre dans les années 1990, Gulbuddin Hekmatyar est aujourd’hui engagé dans l’insurrection contre les autorités afghanes. Dans une vidéo, il menace les troupes internationales de mener de nouvelles opérations de guérilla .
Gulbuddin Hekmatyar à in Téhéran, en 2002. (REUTERS)
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publié le 29 septembre 2008 à 9h30
(mis à jour le 29 septembre 2008 à 9h34)

C’est une nouvelle revendication de l’embuscade qui a tué dix soldats français près de Kaboul le 18 août. Elle est signée du chef de guerre afghan Gulbuddin Hekmatyar. Dans une vidéo reçue ce lundi par une agence de presse afghane, il reconnaît également la mort de dix de ses propres combattants dans ce combat.

L’attaque avait auparavant été revendiquée par les talibans, qui forment un groupe distinct du Hezb-e-Islami (parti islamique, HIG) d’Hekmatyar.

Le 18 août, une patrouille française était tombée dans une embuscade montée par de 140 à 170 insurgés bien armés dans la vallée d’Uzbeen, dans le district de Saroubi, à une soixantaine de km à l’est de Kaboul. Dix soldats, appartenant pour la plupart au 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa), qui venait d’arriver en Afghanistan, avaient été tués et 21 blessés dans cet accrochage, le plus meurtrier pour les troupes internationales depuis la chute du régime des talibans fin 2001, suscitant une forte émotion en France.

Dans la vidéo reçue par l’agence de presse Pajhwok Afghan News, Gulbuddin Hekmatyar revendique la responsabilité de l’embuscade et rend publics les noms de dix de ses combattants qui y ont trouvé la mort, adressant ses condoléances à leurs familles.

D’après les militaires français en Afghanistan, de 40 à 70 rebelles ont été tués dans l’attaque, mais ils ont reconnu n’avoir trouvé qu’un seul corps laissé par l’ennemi sur le terrain lorsqu’ils ont décroché à la faveur de la nuit.

Gulbuddin Hekmatyar