La fête, en prévision d’une victoire annoncée, a été gâchée. Le congrès annuel du parti conservateur britannique, grand favori des sondages face à des Travaillistes en bout de course, a été plombé par la crise bancaire mondiale.
Le leader des Tories, David Cameron, probable futur premier ministre britannique, a dû modérer son discours après le «lundi noir» du 29 septembre: tout en continuant à attaquer le gouvernement de Gordon Brown, il se devait de respecter l'«union sacrée» des partis politiques décrétée mardi contre ce qui est sans doute la plus grave crise économique frappant le Royaume Uni depuis l'après-guerre.
Mardi, en effet, George Osborne, le bras droit de David Cameron, avait rencontré en urgence le ministre de l'Economie Alistair Darling pour sceller un pacte de non-agression en pleine crise mondiale. «Nous ne serons jamais copains, avait expliqué George Osborne. Mais nous devons travailler tous les deux pour rassurer les gens» sur la situation économique. «Nous nous sommes toujours sorti (des crises), grâce au peuple britannique», a lancé mercredi David Cameron devant les délégués de son parti: «Nous ne promettons pas de nouvelles aurores: j'ai un plan mais pas de remède miracle.»
Le jeune leader (41 ans) des conservateurs britanniques doit faire face à une contradiction: son parti est donné largement gagnant pour les élections prévues en 2010, mais les Britanniques, dans les sondages, estiment en même temps que Gordon