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Libération

Des soldats néerlandais se rebellent

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Un bataillon de la Coalition a refusé d’exécuter une mission de reconnaissance.
publié le 1er octobre 2008 à 7h03

Un bataillon de 24 soldats néerlandais a été placé en «service non actif» en Afghanistan pour refus d'obéir aux ordres. Une mesure disciplinaire «exceptionnelle», selon l'un des syndicats de l'armée, la Fédération générale des personnels militaires (AFMP). Les soldats ont refusé de faire une patrouille de reconnaissance la semaine dernière, vraisemblablement à cause du manque de véhicules blindés. Le surmenage a aussi été évoqué par les recrues néerlandaises, qui font partie des 1 700 soldats envoyés dans la province afghane de l'Uruzgan, dans le cadre d'une mission militaire de l'Otan forte de 43 000 hommes.

Une enquête de la police militaire est en cours. Elle pourrait déboucher sur un rapatriement et un jugement des soldats en cour martiale. Eimert van Middelkoop, le ministre de la Défense, ne veut pas parler de «mutinerie», ni faire le moindre commentaire avant la fin de l'enquête. Le commandant du bataillon rebelle a signalé que ses hommes rechignaient tellement qu'il était devenu impossible de les déployer sur le terrain.

Le Syndicat des personnels de défense (VBM-NOV), de son côté, estime que les véhicules et les pièces détachées manquent cruellement en Uruzgan, mettant la vie des soldats en danger. « Le modèle Bushmaster [un véhicule blindé, ndlr] offre la meilleure protection contre les attaques à la bombe, rappelle un porte-parole du VBM-NOV. Or, chaque bataillon de 30 hommes ne dispose que d'un seul modèle, d'une capacité de 10