Ça coince de nouveau au Zimbabwe. Ce mardi, l’opposition annonce qu’aucun accord n’a été trouvé entre le président Mugabe et le chef de l’opposition Morgan Tsvangirai sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Et une nouvelle fois, c’est l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki qui a été appelé pour jouer les médiateurs et tenter de mettre fin à la crise née de la défaite du régime aux élections du 29 mars.
D'après Nelson Chamisa, porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Tsvangirai, «la Zanu-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique, le parti de Mugabe, ndlr) a campé sur ses positions en insistant pour prendre tous les ministères importants, en contradiction avec l'esprit de l'accord de partage du pouvoir» signé le 15 septembre. «Un partage du pouvoir est supposé être un partenariat entre égaux» a-t-il martelé.
Selon l’accord conclu il y deux semaines, Mugabe doit conserver le poste de président, Tsvangirai devenant premier ministre, dans un gouvernement comptant 15 ministres pour le parti au pouvoir, 13 pour le MDC et trois pour les dissidents du MDC regroupés autour d’Arthur Mutambara.
Mais l’accord n’existe pour l’instant que sur le papier. La formation du gouvernement achoppe sur l’attribution des principaux ministères. Selon une source proche des négociations, la Zanu-PF entend garder les ministères de la Défense, de l’Intérieur, de la Sécurité d’Etat et des Finances.
Mugabe avait affirmé l