Il a pris part à l’enlèvement de l’ambassadeur américain au Brésil, le plus beau coup de la guérilla contre la dictature brésilienne (entre 1964 et 1985). Il a fait scandale en s’exhibant à la plage, vêtu d’un minuscule paréo. Il a défendu les libertés individuelles ou l’écologie à une époque où ces causes étaient encore peu connues au Brésil et raillé les idéaux marxistes dans un best-seller. A 67 ans, Fernando Gabeira, une des figures politiques brésiliennes les plus respectées, mène un nouveau combat. Député le mieux élu de Rio en 2006 (il en est à son quatrième mandat consécutif), Gabeira brigue le poste de maire de la ville aux municipales de dimanche. Sous la bannière du Parti vert, puisque, déçu par Lula, il a quitté la formation du Président en 2003.
Contenir les favelas. Son colistier, candidat au poste de maire adjoint, est militant d'un parti de centre droit ; ce qui a fait grincer des dents. Lui parle de «la nécessité de fédérer un front ample […] pour faire face à un ennemi commun : la crise profonde dans laquelle se trouve Rio», la vitrine du Brésil. Due en partie à la domination des favelas par des gangs armés, «la violence est devenue un obstacle au développement économique de la ville, elle pousse des entreprises à la quitter et limite l'expansion du tourisme», continue Fernando Gabeira. Pour lui, la mairie doit contribuer - par le renseignement et la mise en place de caméras de surveillance - à lutter contre ce fléau. Il parle aussi de c