Les chances de Barack Obama d'emporter la présidentielle semblent s'affirmer au fur et à mesure que la crise financière s'aggrave. A moins de cinq semaines des élections générales du 4 novembre, un sondage pour le New York Times et CBS, et publié hier, accorde 48 % des intentions de vote des Américains au sénateur démocrate, contre seulement 42 % à son adversaire, le sénateur républicain John McCain. «Jamais l'écart entre les deux candidats n'a été aussi grand», écrit le Times en notant sur un ton plus sobre que «la bataille est loin d'être finie». «Si l'élection avait lieu mardi, cautionne Donna Brazile, une analyste de la chaîne CNN, je donnerais Obama vainqueur… mais comme on l'a vu au cours des dernières semaines, les électeurs peuvent changer d'avis très rapidement.»
Le débat qui devait se dérouler hier soir entre les deux candidats à la vice-présidence, la gouverneure de l'Alaska, Sarah Palin, et le sénateur du Delaware, Joseph Biden, devrait accentuer l'avance du candidat démocrate. Selon un sondage de l'Institut Pew réalisé fin septembre, une majorité d'Américains (51 %) considèrent désormais que la colistière de McCain n'est «pas qualifiée» pour être vice-présidente (Libération d'hier). Trois semaines plus tôt, les avis étaient inverses : 52 % des sondés jugeaient Palin assez chevronnée. Pour le Washington Post, le choix de la jeune gouverneure sur le ticket McCain est devenu un fardeau