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Libération

Traumatisée par les tueries, Helsinki veut limiter le nombre d’armes à feu

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publié le 3 octobre 2008 à 6h51

Une semaine après la fusillade dans un centre de formation professionnelle à Kauhajoki, qui avait causé onze morts, dont l’assaillant, la Finlande a décidé de revoir sa législation sur les armes à feu. Selon les premiers résultats de l’enquête, le meurtrier a tiré plus de 200 coups, avant de se suicider. Au lendemain du massacre, le Premier ministre centriste, Matti Vanhanen, avait évoqué la possibilité d’une interdiction pure et simple des armes de poing à usage privé. La Finlande est aujourd’hui troisième mondial pour sa possession d’arme à feu par habitant, principalement par amour de la chasse.

Entretien. Les travaux de révision de la loi ont débuté lundi. La ministre de l'Intérieur, Anne Holmlund, a déjà annoncé une série de mesures, destinées à restreindre l'accès aux armes à feu. Jusqu'à présent, l'obtention du permis de détention n'était qu'une formalité. Il suffisait d'avoir 15 ans et de faire parti d'un club de tir. Désormais, les Finlandais devront avoir pratiqué le tir en club pendant au moins un an, avant d'obtenir un permis. Celui-ci ne sera d'ailleurs que temporaire et délivré à l'issue d'un entretien avec deux agents de police, et non plus un seul, comme c'était le cas avant.

Age légal. Après la fusillade de Tuusula, qui avait causé 9 morts dans un incident similaire avec suicide du tireur à la clé, en novembre 2007, la Finlande avait déjà fait un premier pas vers un durcissement de sa législation. Alors qu'il s'y était longtemps opposé, le pays a