John McCain a tiré un trait sur le Michigan. Concédant à l’avance sa défaite dans cet Etat, le candidat républicain à la Maison Blanche a cessé, vendredi, de diffuser ses spots de campagne dans cette région du centre-nord, et a annulé les rencontres électorales qui étaient prévues. Lors de la présidentielle de 2004, le Michigan avait été remporté par le démocrate John Kerry, mais McCain se disait jusqu’alors certain de sa capacité à faire revenir cet Etat dans le camp républicain.
Ayant opté pour le financement public, ses caisses de campagne sont moins bien remplies que celles de son concurrent démocrate, Barack Obama, et cette impasse devrait lui permettre de répartir plus efficacement ses ressources. «Ça fait neuf mois que le taux de chômage augmente, et pourtant l'autre semaine encore John McCain disait que les fondamentaux de l'économie étaient bons», martelait jeudi Barack Obama en campagne dans cet Etat, particulièrement touché par la crise économique.
Par cœur. Les soubresauts de Wall Street sont du pain béni pour le démocrate, qui caracole dans les sondages depuis plus d'une semaine (Libération de vendredi). Karl Rove, considéré comme l'architecte des victoires de George W. Bush en 2000 et 2004, publie sur son site Internet une carte montrant qu'Obama disposerait actuellement de 259 grands électeurs - onze de moins que la majorité nécessaire de 270 pour devenir président - contre 163 à McCain.
Pour renverser la tendance, les stratèges