Si la France s’inquiète de compter maintenant un obèse sur six habitants, aux Etats-Unis, c’est le double. Un Américain sur trois détient un indice de masse corporelle (poids/taille²) supérieur à 30, le seuil de l’obésité. Et deux sur trois sont en surpoids. Dans certains quartiers pauvres, le taux grimpe, à tel point que les personnes minces sont devenues rares.
«C'est une vraie épidémie qui s'est développée depuis les années 1970», explique Susan Babey, du Centre de recherche en politique sanitaire de l'université de Californie Los Angeles (UCLA). La tendance, en augmentation continue, sera difficile à renverser. On connaît les inégalités de la population face à l'hygiène alimentaire. Pas seulement du fait que les pauvres n'ont pas les moyens de se payer des aliments sains : «S'ils sont plus touchés, c'est aussi qu'ils n'ont guère de choix dans l'offre de nourriture.» Les enseignes haut de gamme ne s'installent pas dans leurs quartiers.
Les calories au menu
Toujours à l'avant-garde, la Californie a pris une longueur d'avance dans la lutte contre ce fléau : dès 2006, elle lançait un plan de prévention. Avec un taux d'obésité de 23,1 %, la Californie est l'un des rares Etats où la situation ne s'aggrave pas. Elle a même reculé du 36e au 41e rang national entre 2005 et 2007, selon un rapport publié par le Trust for America's Health, un organisme basé à Washington.
Dernière mesure en date, une loi sur l'étiquetage des plats (menu labelli