Rien ne va plus dans l'économie américaine, et au pire moment pour les Etats-Unis, à moins d'un mois des élections présidentielles, et alors que la crédibilité de George W. Bush est au plus bas. Hier, depuis San Antonio, au Texas, où il s'affairait à trouver des fonds pour son parti républicain, Bush a réagi à la débâcle boursière en se contentant d'affirmer : «Cela prendra du temps pour restaurer la confiance dans le système financier.» Nombre de démocrates, et de plus en plus de républicains, déplorent que le président agisse comme un «simple observateur» plutôt que comme un «homme d'Etat». Le secrétaire au Trésor, Hank Paulson, paraît à cet égard beaucoup plus impliqué que Bush, qui suit ses recommandations à la lettre.
«Grand pas». Hier, le président américain a affirmé qu'il fallait laisser le temps d'agir au plan de sauvetage de Wall Street, d'un montant sans précédent de 700 milliards de dollars, qu'il a ratifié ce week-end après avoir été voté par le Congrès. «La seule chose dont tout le monde peut être sûr, c'est que le plan de sauvetage que j'ai signé est un grand pas en avant pour résoudre le problème.»«La stratégie» telle qu'il la décrit consiste à «libérer le crédit et faire circuler l'argent». Selon Hank Paulson, le plan en question prendra «deux à trois semaines» à mettre en place, autant dire une éternité vu les circonstances. En regard de la déroute de Wall Street et des places fi