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Les violences en Thaïlande ont fait un mort et près de 300 blessés

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Des milliers de manifestants antigouvernementaux protestent toujours devant le Parlement à Bangkok. Réprouvant l'attitude des forces de l'ordre, le vice-premier ministre a démissionné.
Un manifestant antigouvernemental face à la police à Bangkok, ce mardi. (REUTERS)
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publié le 7 octobre 2008 à 7h01
(mis à jour le 7 octobre 2008 à 7h03)

La fin de la crise n’est toujours pas en vue en Thaïlande. Une manifestante a été tuée ce mardi à Bangkok dans les violences entre la police et des manifestants antigouvernementaux qui se sont produites à l’extérieur du Parlement thaïlandais. Le bilan fait aussi état de près de 300 blessés dont huit policiers. Selon un bilan communiqué par le quartier général de la police, quatre ont été blessés par balle et quatre ont été poignardés.

Peu auparavant, le vice-premier ministre Chavalit Yongchaiyudh, qui était en charge de négociations avec des manifestants antigouvernementaux, avait présenté sa démission. Selon lui, l'attitude des forces de sécurité qui ont réprimé des protestataires près du Parlement «n'était pas conforme» à ce qu'il avait «promis».

La police a en effet fait abondamment usage de gaz lacrymogènes ce mardi pour tenter de disperser des manifestants antigouvernementaux à Bangkok. Las, la manifestation ne s’est pas disloquée et des centaines de députés et de sénateurs se sont, eux, retrouvés bloqués dans le Parlement, ce qui a obligé le Premier ministre à escalader une grille d’enceinte pour s’échapper! Le chef du gouvernement Somchai Wongsawat et cinq autres personnes ont été vus en train de s’enfuir vers un parc voisin.

Dès lundi soir, des milliers de manifestants d’obédience royaliste avaient commencé à faire le siège du bâtiment pour empêcher Somchai, premier ministre élu le 17 septembre, de présenter la politique de son gouvernement. La session