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Libération

La planète en quête d’une direction

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publié le 8 octobre 2008 à 6h51

On cherche un pilote. Tout demanderait, aujourd’hui, un pilotage du monde, une réelle concertation entre tous les grands acteurs de la scène internationale qui les obligerait à décider en commun de grandes orientations communes, nécessaires à tous. La crise financière l’exigerait bien sûr. Les répercussions qu’elle a déjà sur l’économie réelle devraient l’imposer.

Ce besoin est d’autant plus incontournable que, politiquement parlant, l’état du monde est tout aussi catastrophique. L’incendie menace en Asie du Sud-Ouest où une puissance nucléaire, le Pakistan, pays jeune, fragile et divisé, ne sait plus comment faire face à ses islamistes tandis que l’Afghanistan retombe jour après jour sous la coupe des talibans. Cette région devient la terre de tous les dangers et, sur les autres fronts, cela ne s’améliore pas, bien au contraire.

Pendant que les grandes puissances s’occupent du séisme financier, l’Iran poursuit sa marche vers la bombe. Un Iran nucléaire pourrait bientôt bouleverser tous les rapports de force, non pas tant dans le conflit israélo-palestinien que dans le Golfe, en Asie centrale et, surtout, entre les frères ennemis de l’Islam, chiites et sunnites. La montée en puissance de l’ancienne Perse risque de totalement modifier de très anciens équilibres et, pour ne rien arranger, pour tout aggraver, l’affaiblissement américain provoque un vide inquiétant alors même que les tensions entre l’Occident et la Russie risquent d’empêcher toute action stabilisatrice des grands