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Libération

Obama s’épargne les coups bas

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Le démocrate a dominé avec calme le débat sur l’économie.
John McCain et Barack Obama à Belmont, Nashville (Tennessee) le 7 octobre 2008. (REUTERS/Charles Dharapak) (REUTERS)
publié le 9 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 9 octobre 2008 à 6h51)

«Dans ce débat, l'agresseur était John McCain», soulignait très justement hier l'éditorialiste américain Gerald Seib. Le candidat démocrate Barack Obama a tout fait pour que le débat entre les deux prétendants à la Maison Blanche, qui s'est tenu mardi soir à Nashville (Tennessee), soit centré sur la déroute de l'économie américaine et sur la responsabilité de l'administration Bush et de John McCain dans cette débâcle.

Le candidat républicain, lui, faisait tout «pour que le débat soit à propos d'Obama». A chaque détour de phrase, le vieux sénateur de l'Arizona s'est époumoné à présenter son adversaire comme un novice dont le but principal serait d'alourdir le fardeau fiscal des Américains… Toujours en perte de vitesse dans les sondages, McCain n'a eu de cesse d'insister sur sa longue expérience, en tentant de déprécier son rival, quitte à le désigner d'un méprisant «celui-là» très remarqué. Il a usé deux fois d'une métaphore nautique en affirmant que les Etats-Unis ont besoin d'«un timonier à la main ferme». Il est pourtant resté dans le sillage d'un Obama qui a le vent en poupe : plusieurs médias ont donné ce dernier vainqueur de la course, d'une petite longueur.

Tandis qu'Obama réitérait sa promesse, étonnante en pleine crise, de baisser les impôts de 95 % des Américains, son rival a créé la surprise en proposant que le gouvernement «rachète» les «mauvais emprunts hypothécaires» des propriétaires, et «renégoci