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Libération
De notre envoyé spécial

Le camp McCain broie du noir

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McCain à Arlington (Virginie), dimanche 12 octobre. (REUTERS)
publié le 13 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 13 octobre 2008 à 6h51)

John McCain récolte la tempête. L'un des militants historiques de la lutte pour l'égalité des droits civiques, John Lewis, a accusé samedi le sénateur de l'Arizona et sa colistière de «semer les graines de la haine et de la division». Lewis n'a pas hésité à comparer le duo au tristement célèbre George Wallace, le très raciste gouverneur de l'Alabama des années 60, dont le slogan était «ségrégation maintenant, ségrégation toujours». «Je suis profondément troublé par le ton négatif de la campagne McCain-Palin», a accusé Lewis, un démocrate pro-Obama membre de la Chambre des représentants. «Ce que je vois aujourd'hui évoque vraiment pour moi une autre période destructive de l'histoire américaine.» Comparant McCain à George Wallace, il poursuit en expliquant que ce dernier avait «créé le climat et les conditions qui ont encouragé des attaques barbares contre des Américains innocents qui tentaient simplement d'exercer leurs droits civiques». McCain et Palin, conclut-il, «jouent avec le feu».

«Terroriste», «arabe», «menteur», «traître», «tuez-le!» Prenant pour cible Barack Obama, les supporteurs de John McCain et Sarah Palin ont en effet répondu au quart de tour la semaine dernière aux discours provocants distillés par le duo républicain, qui met en exergue leur «amour du pays» et leur «patriotisme» afin de mieux souligner les origines étrangères d'Obama. «Il ne voit pas les Etats-Unis de la même m