Des accords de piano sombres et mystérieux. Des raies de lumière éblouissante, comme projetées par une soucoupe volante. Et la silhouette découpée en noir de l'envahisseur que personne ne voit venir sous son vrai visage : Barack Obama. «Trop risqué pour l'Amérique.» Voilà le décor et le message subliminal de la dernière vidéo du site de campagne de John McCain qui, ce week-end, a fait le tour d'Internet. Quatre-vingt-dix secondes pour démasquer «le vrai Obama». Le candidat démocrate vient, lui, d'acheter une demie heure en prime time sur CBS et NBC afin de faire sa promotion le 29 octobre. A sept jours du scrutin. C'est peu dire que la bataille des publicités politiques est engagée de part et d'autre. Et elle se livre à coups de millions de dollars.
Effet YouTube. Dans la seule journée du lundi 6 octobre, Barack Obama a dépensé 3,3 millions en publicités télé quand son adversaire républicain déboursait 1,5 million, selon les chiffres du Campaign Media Analysis Group (CMAG). Dans la deuxième quinzaine de septembre, les républicains ont sorti 25 clips tandis que les démocrates en dégainaient 28. Arme de propagande, les clips politiques permettent aux candidats de «faire l'information» sans passer par les filtres des JT. Et de s'assurer de multiples reprises dans les journaux et sur les chaînes. La vidéo est devenue le communiqué de presse des temps modernes. Les candidats en abusent, les médias en raffolent. «Les clips politiques sont une