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Libération

Affrontements sur l’autel du temple

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Cambodge-Thaïlande. Accrochage à la frontière, hier, pour le contrôle de Preah Vihear.
publié le 16 octobre 2008 à 6h51

Le temps où les soldats cambodgiens et thaïlandais partageaient le riz gluant en échangeant des blagues en khmer sur les marches du temple ancien de Preah Vihear, situé sur la frontière entre les deux pays, est terminé. Mercredi en début d’après-midi, les échanges de plaisanteries grasses ont été remplacés par des rafales d’AK 47.

Bilan de l'accrochage à la Terrasse de l'Aigle, une position en surplomb, à trois kilomètres du temple, qui permet d'en contrôler l'accès : cinq soldats thaïlandais sérieusement blessés et un Cambodgien au tapis. «Le gros des pertes est du côté thaïlandais, mais nous avons aussi des victimes», a reconnu Hang Soth, directeur de l'agence gouvernementale cambodgienne en charge du temple. Que s'est-il vraiment passé ? Difficile de le savoir avec précision. Comme lors d'incidents précédents, Phnom Penh accuse les militaires thaïlandais d'avoir empiété sur le territoire cambodgien, ce que nie farouchement l'état-major à Bangkok.

Arguties. Le contentieux sur Preah Vihear remonte au début du XXe siècle, mais il a rebondi début juillet quand la demande de Phnom Penh de faire inscrire le site sur la liste du patrimoine mondial a été acceptée par l'Unesco. Le conflit semblait avoir été apaisé en 1962, quand la Cour internationale de justice de La Haye avait attribué le temple au Cambodge. Bien forcés par les Etats-Unis, leur principal allié, d'accepter l'arrêt, les Thaïlandais estiment avoir été floués. «Si la Thaïlande a perdu le pr