Lors du troisième et dernier débat de la campagne présidentielle mercredi soir, Barack Obama n’a pas fait la meilleure de ses prestations tandis que John McCain a réalisé, lui, la moins mauvaise. Au total, pas de quoi renverser la tendance qui voit le candidat démocrate toujours en tête des sondages, mais il s’agissait sûrement du face-à-face télévisé le plus pugnace de la campagne. Etait-ce la pression sur ses épaules de favori ? Etait-ce la fatigue des meetings enchaînés Etat après Etat ? Etait-ce l’attente des attaques personnelles que le candidat républicain se promettait de renouveler ? Toujours est-il que Barack Obama a entamé le débat sur un ton professoral et terne sur le chapitre de l’économie. Laissant John McCain, à l’attaque, déployer son offensive sur la fiscalité.
S'adressant à «Joe le plombier», un électeur de l'Ohio venu apostropher Barack Obama sur son programme fiscal ce week-end, John McCain a promis à Joe qu'il paiera plus d'impôts si Obama était élu. Joe trouve aussi qu'Obama est un affreux «socialiste» qui tue «le rêve américain». Pour une fois, les répliques du candidat démocrate tombent à plat, alors que le piètre bilan du locataire sortant de la Maison Blanche joue en faveur d'Obama. A ce moment du débat, la palme de la réplique la plus incisive revient à John McCain : «Je ne suis pas le président Bush. Si vous vouliez affronter le président Bush, il fallait vous présenter il y a quatre ans !»
«Pantalons nuc