Depuis un an, Barack Obama courtisait le soutien de Colin Powell, avec qui il a eu plusieurs conversations privées. Après avoir longtemps gardé le silence, l'ex-secrétaire d'Etat de l'administration Bush, membre du Parti républicain, a annoncé hier sur NBC que le sénateur de l'Illinois «remplissait les critères» pour diriger le pays, «en raison de sa capacité à inspirer, en raison du caractère fédérateur de sa campagne, et parce qu'il tend la main à toute l'Amérique». «Je pense que ce serait un président réformateur. Pour cette raison, je vais voter pour Barack Obama», a déclaré Powell, d'origine jamaïquaine, qui fut le premier Noir à occuper la fonction de chef d'état-major des forces armées américaines, pendant la première guerre du Golfe, en 1991.
Anthrax. Colin Powell a évidemment assuré qu'il n'était absolument pas motivé par une forme de solidarité raciale : «Si c'était le cas, j'aurais annoncé mon soutien il y a dix mois déjà.» Si Obama l'emporte le 4 novembre, «tous les Américains devraient être fiers, pas seulement les Afro-Américains», a-t-il affirmé. «Cela provoquera l'enthousiasme du pays et du monde», a assuré le général, qui s'était ridiculisé le 5 février 2003 en affirmant devant le Conseil de sécurité des Nations unies que Saddam Hussein possédait des armes biologiques, en agitant une fausse fiole d'anthrax devant les caméras. Malgré ce faux pas, Colin Powell est toujours perçu de manière f