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Libération
TRIBUNE

J’ai fait du porte-à-porte pour Obama

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par Robert HARVEY
publié le 21 octobre 2008 à 6h53
(mis à jour le 21 octobre 2008 à 6h53)

Vendredi, 26 septembre. Hélène, ma femme, et moi, nous partons de Stony Brook en voiture, passant au sud de Manhattan par le Verrazano Bridge et, après avoir traversé le New Jersey, au nord de Philadelphie pour arriver au milieu de l’après-midi à Pottstown, en Pennsylvanie, l’un des Etats indécis, en plein cœur de la Rust Belt [ceinture de rouille, ndlr]. Aux grands jours de la sidérurgie, Pottstown, à 65 km au nord-ouest de Philadelphie, sur la Schuylkill River, était au sommet. Une bonne partie de l’acier du Golden Gate Bridge fut façonnée à Pottstown. Aujourd’hui, le chômage y est spectaculaire et plus de 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Au bureau Obama, Ann et Chris nous accueillent. Ces deux jeunes gèrent la campagne pour la circonscription. Les locaux sont grands, les vitrines couvertes de ces énormes posters «Hope» de l'artiste urbain, Shepard Fairey, que tout le monde reconnaît maintenant. Des volontaires locaux - jeunes, vieux, noirs, blancs - sont à leur portable, à appeler, à discuter, à tenter de convaincre. Nous, on commencera le lendemain matin, tôt. Ce soir, c'est le premier débat présidentiel. Chris nous indique un sports bar - The Pourhouse - où un groupe se réunira devant les grands écrans pour regarder la joute. Dans le vestibule du Pourhouse, vers 20 h 45, Ann est debout derrière une table haute et demande des volontaires pour samedi. Il s'agira de débusquer des non-inscrits et de faire du porte-à-porte pour convaincre do