Menu
Libération

McCain critiqué jusque dans son camp

Article réservé aux abonnés
publié le 23 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 23 octobre 2008 à 6h51)

Le militant du Parti républicain est secoué. Son candidat s’écrase dans les sondages, y compris dans les Etats qui s’étaient jetés dans les bras de George W. Bush il y a quatre ans. En une semaine, le militant républicain a dû avaler successivement plusieurs trahisons de premier ordre, à commencer par celle de l’ancien secrétaire d’Etat et ancien commandant en chef des armées, Colin Powell. Républicain du courant «réaliste», opposé aux néoconservateurs sur la guerre en Irak et la politique étrangère, Powell a annoncé dimanche qu’il soutenait Barack Obama. Le même jour, l’un de ses adversaires au sein du Parti républicain, Kenneth Adelman, un leader des néoconservateurs, a adopté la même position.

«Improvisation».Et puis un symbole, l'écrivain Christopher Buckley, qui écrivait les discours de Bush, a annoncé qu'il voterait démocrate pour la première fois. Et il a cité son père, William Buckley, monument de la droite conservatrice et fondateur du mouvement conservateur moderne aux Etats-Unis, qui, un jour, lui avait confié : «J'ai passé ma vie a essayé de séparer la droite des fous furieux.»

Et si le militant de base, déprimé par le manque d'affluence aux meetings de John McCain et la pénurie d'argent pour la campagne, lit encore la presse «élitiste» de Washington et de New York, il ne pourra pas se remonter le moral avec les éditorialistes conservateurs qui lui servaient de repère. Et qui se déchirent. Le fameux Charles Krauthammer dénonce, da