Privilèges, argent, vacances dorées sur une île grecque, collusion entre politiques et financiers éduqués ensemble à Oxford… Rien ne manque, pas même un sulfureux oligarque russe, au dernier scandale qui frappe l’establishment britannique et menace d’éclabousser la direction du Parti conservateur. Le décor de ce vaudeville digne d’un roman de Jonathan Coe ? Une luxueuse résidence les pieds dans l’eau à Corfou, propriété du baron Jacob Rothschild, et un yacht de 70 mètres qui mouille au large. Les personnages ? Nathaniel Rothschild, l’héritier de Jacob ; George Osborne, fils de baronnet et surtout véritable numéro 2 du Parti conservateur ; lord Peter Mandelson, poids lourd du Parti travailliste et ancien Commissaire européen au Commerce ; Oleg Deripaska, empereur de l’aluminium russe, que l’on dit proche de Vladimir Poutine (lire ci-dessous)… Et des seconds rôles (ou de simples témoins), comme le magnat des médias Rupert Murdoch.
Bref, il y avait du beau linge politique et des livres sterlings par dizaines de milliards ce week-end de la fin août dans les eaux turquoises de Corfou. Et ces gens-là sont des amis, ou des amis d’amis. Mais, désormais, les petits arrangements sont finis, les couteaux sont tirés.
Moquettes profondes.Nathaniel Rothschild a été le premier à dégainer, il y a deux jours dans The Times (de Rupert Murdoch) : il accuse George Osborne, «ministre» de l'Economie dans le cabinet fantôme des Tories, d'avoir, ce week-end-là à Corfou,