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Libération

Au Pakistan, les Américains prêts à tout pour éliminer leur ex-protégé

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publié le 24 octobre 2008 à 6h51

Jalaluddin Haqqani, qui fut l'un des célèbres chefs de la résistance antisoviétique avant de rejoindre les talibans, est devenu la nouvelle bête noire des Etats-Unis en Afghanistan. Hier, sa grande école coranique près de Miranshah, petite ville au cœur des zones tribales pakistanaises, proche de la frontière afghane, a fait l'objet d'une nouvelle attaque américaine qui, selon les services de sécurité pakistanais, a fait 11 morts. «Deux avions sans pilote ont tiré trois missiles sur la madrasa», a indiqué un responsable. Le 8 septembre, une frappe semblable dirigée contre une autre demeure appartenant à Haqqani, toujours près de Miranshah, avait fait 23 morts, selon les mêmes sources. Dans ce raid, il aurait perdu une de ses femmes, une sœur, plusieurs nièces et huit petits-enfants.

Services secrets. Haqqani, un maulawai (religieux de haut rang), âgé d'environ 70 ans, est considéré comme l'instigateur des deux plus violents attentats qui ont frappé la capitale afghane : celui contre l'hôtel Serena, et celui contre l'ambassade d'Inde. Sa madrasa est considérée comme un centre d'hébergement des «étudiants» étrangers qui viennent se battre en Afghanistan. Ancien allié de la CIA pendant la guerre contre les soviétiques - il a reçu une aide, financière et en armes, considérable - avant de rejoindre les talibans en 1995, Haqqani est resté très proche de l'ISI (Inter-Services Intelligence, les services secrets militaires pakistanais). «Je ne peux en apporter