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Libération
Reportage

Jénine, vitrine de la police palestinienne

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Cisjordanie. L’Union européenne et les Etats-Unis financent la réforme des forces de sécurité.
publié le 24 octobre 2008 à 6h51

Jénine. Un nom qui évoque encore les pires heures de la deuxième intifada : raids israéliens - notamment l’opération Remparts, au printemps 2002 -, attentats-suicides palestiniens et hommes armés à tous les coins de rue. Pourtant dans la douce chaleur de début d’automne, la ville du nord de la Cisjordanie, située à quelques kilomètres à l’est d’Israël, a des allures de gros bourg tranquille.

Hamas. Des membres des forces de sécurité palestiniennes, postés aux carrefours contrôlant les accès nord et sud de la ville, arrêtent des véhicules pour des vérifications de routine. Dans un des restaurants du centre-ville, plusieurs tables sont occupées par des Arabes israéliens. Venus de villages de l'autre côté de la frontière, à quelques kilomètres de là, ils profitent de la réouverture du point de passage entre Israël et Jénine, fermé depuis 2000, pour rendre visite à des proches ou faire des achats. «Il n'y a plus d'hommes armés dans les rues, plus de coups de feu. Les habitants peuvent marcher dans les rues à n'importe quelle heure du jour et de la nuit», se félicite Mohammad Atala, un habitant.

La ville de 13 000 âmes est devenue depuis quelques mois le laboratoire de la réforme des services de sécurité palestiniens en Cisjordanie, initiée par le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et largement financée par les Etats-Unis et l’Union européenne. Cette réforme, annoncée de longue date, est devenue pressante après le coup de force du Hamas à Gaza, en juin 2007, qu