Si l’on croit le choix du lieu pour la soirée électorale du 4 novembre, l’inconscient des candidats a frappé : Obama a réservé un stade en plein air à Chicago, on parle d’une foule de 1 million de personnes qui viendrait fêter son élection. McCain, lui, a choisi d’inviter ses supporteurs pour passer la soirée à l’intérieur d’un hôtel chic à côté de Phoenix (Arizona).
Charme. Les sondages, même avec des écarts importants, donnent tous Obama en tête avec une avance à «deux chiffres» : 13 points pour le New York Times, 11 selon le Washington Post, 10 pour l'institut Zogby. Mais c'est dans le détail qu'on sent un bouleversement de l'échiquier électoral - d'ailleurs, à la télé, les comiques mélangent les Etats rouges (républicain) et bleu (démocrate) sur une carte pour montrer que l'Amérique est secouée. Ainsi le sondage du New York Times révèle qu'Obama commence à séduire les Américains qui ont voté Bush en 2004 : une classe moyenne aisée (qui gagne plus de 50 000 dollars par an), des Blancs catholiques… Dans l'ensemble, les Américaines sont tombées sous le charme du sénateur de l'Illinois (16 points d'avance sur McCain). La tornade Sarah Palin n'a marché que sur le noyau dur des conservateurs, acquis aux républicains. Pour les autres, elle est l'une des raisons de la fuite des électeurs indépendants et modérés chez Obama.
John McCain fait le forcing sur des Etats que Bush avait gagnés en 2004 et qui balancent encore : l’Ohio et la Flori