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Libération

L’Europe appelle Pékin à la rescousse

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Au sommet UE-Asie, Sarkozy a demandé à la Chine de «jouer un rôle mondial».
publié le 25 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 25 octobre 2008 à 6h51)

La crise et les moyens d'en sortir. Lors du sommet UE-Asie qui se tient à Pékin depuis hier, «on n'a parlé que de ça», dit-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy. Le président de l'Union européenne, qui vole de sommet en sommet, est venu, comme ses homologues européens, solliciter la Chine, «facteur de stabilité mondiale». «Soit nous coulons ensemble, soit nous nageons ensemble», a déclaré José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, appelant Pékin à «apporter une importante contribution à la crise financière

Refonte. «Vous êtes une grande puissance, qui a un rôle mondial à jouer», a rajouté hier Nicolas Sarkozy à Hu Jintao. Pékin serait «très mobilisé», et de nouveau bien disposé à l'égard de la France, toujours selon l'Elysée. Sans préciser qui viendra, les dirigeants chinois ont donné leur accord pour leur participation au G 20 à Washington, le 15 novembre, ce nouveau Bretton Woods où l'on discutera à l'échelle planétaire de la refonte du système monétaire et financier.

Mais il est illusoire d'attendre une solution miracle de la quatrième puissance économique mondiale. Malgré ses réserves considérables, qui attisent les appétits outre-Atlantique, Pékin ne se pose pas en sauveur du monde. Surtout préoccupée par son économie, la Chine rappelle son statut de «pays émergent» donc fragile. S'ils ont beaucoup d'argent, les Chinois ont aussi beaucoup de problèmes, ainsi une baisse de l