Une fois de plus, Troy Davis, un Noir américain qui assure ne pas avoir commis le meurtre d'un policier blanc pour lequel il a été condamné à mort en 1991, échappe de justesse à son exécution.
La Cour d'appel compétente pour la Géorgie a publié un arrêt dans lequel elle «accorde une suspension temporaire de l'exécution» prévue lundi en Géorgie. Elle demande aux parties de lui remettre leurs conclusions dans les quinze jours, à l'issue desquels elle aura elle-même dix jours pour se prononcer sur un éventuel renvoi de l'affaire en première instance.
Les cours d'appel fédérales se prononcent uniquement sur la forme. C'est le tribunal devant lequel l'affaire sera éventuellement renvoyée qui décidera si cet homme de 40 ans, dont 17 dans le couloir de la mort, peut bénéficier, comme il le réclame, d'un nouveau procès.
Selon la cour d'appel, Troy Davis doit notamment démontrer qu'il «peut présenter des preuves soutenant sa réclamation».
Le 14 octobre, la Cour suprême des Etats-Unis avait rejeté sa requête, rendant son exécution imminente. Le lendemain, un juge de Géorgie avait rédigé un ordre d'exécution pour le 27 octobre.
Sept témoins se sont rétractés
C'est la troisième fois que le condamné à mort apprend quelques jours - voire quelques heures - avant son exécution qu'elle est finalement suspendue.
Si la cour d'appel décide, à terme, de rejeter la requête, ses avocats pourront à nouveau tenter