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Libération

L’ex-porte-parole de Carla Del Ponte jugée à La Haye

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Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.
publié le 27 octobre 2008 à 6h51

Journaliste et ancienne porte-parole de l'ex-procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), Carla Del Ponte, Florence Hartmann va comparaître aujourd'hui à La Haye (Pays-Bas). Le tribunal pour lequel elle a travaillé de 2000 à 2006 l'a inculpée fin août pour outrage à la cour. Elle est accusée d'avoir livré «en connaissance de cause des informations confidentielles» sur des décisions de la chambre d'appel du TPIY, dans le cadre du procès de Slobodan Milosevic, l'ex-président serbe mort en mars 2006, avant la fin de son procès. Pour ces détails donnés dans trois pages de son livre Paix et châtiment, les Guerres secrètes de la politique et de la justice internationales (éd. Flammarion, 2007), elle risque sept ans de prison et/ou jusqu'à 100 000 euros d'amende. D'autres journalistes ont été condamnés par le TPIY à des amendes pour outrage à la cour. «C'est la première fois que la plainte ne vient pas du procureur, mais des juges eux-mêmes», précise une porte-parole du tribunal pénal international.

Que reproche-t-on au juste à Florence Hartmann ? «Ni d’avoir violé le secret de l’instruction ou divulgué des preuves ou des noms de témoins,répond la journaliste, mais d’avoir révélé les motivations juridiques des juges quand ils ont décidé de restreindre l’accès à des archives qui étaient essentielles pour évaluer le rôle précis de l’Etat serbe, et de son dirigeant Slobodan Milosevic, dans les crimes commis en Bosnie, y compris le mas