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Libération
Interview

«Il suffit de gagner dans les Etats importants»

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Alexander Belenky, auteur d’un plan de réforme du vote :
publié le 29 octobre 2008 à 6h51

D’ordinaire plus porté sur les sciences dures que sur la cuisine électorale, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) vient d’organiser un colloque sur le «collège électoral» (1) réunissant scientifiques et constitutionnalistes. Son organisateur, Alexander Belenky, explique son projet de réforme de l’élection à la présidence américaine.

Plus de 700 propositions visant à modifier le collège électoral ont été soumises en vain au Congrès en deux cents ans. En quoi la vôtre aurait-elle plus de chance d’aboutir ?

La plupart de ces projets visaient à instaurer une élection au suffrage universel direct. Or s’il est absolument crucial de corriger un système qui permet à un candidat A d’obtenir les 538 grands électeurs avec 49 % des voix tandis que le candidat B avec un nombre égal de voix n’en obtiendrait aucun, il faut le faire en veillant à ce que chaque Etat puisse garder son rôle dans l’élection du président. Notre idée est que le président reçoive à la fois un mandat de la nation, à travers le vote populaire, et des 50 Etats, en tant que membres égaux de l’union. Je propose que pour être élu, il doive à la fois remporter la majorité des suffrages au niveau national et l’emporter dans au moins la moitié des Etats. Si ce n’est pas le cas, il reviendra au collège électoral, comme aujourd’hui, d’élire le président et en cas d’égalité à la Chambre des représentants. Le système est ainsi amélioré mais reste «garanti» dans les fondements qui sont les siens depuis plus de de