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Libération

Les «durs» d’ETA se réorganisent

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publié le 29 octobre 2008 à 6h51

En possession d'armes et d'explosifs, et apparemment sur le point de commettre un attentat, quatre membres présumés d'ETA, dont une femme, ont été interpellés en Navarre et à Valence (respectivement au nord et à l'est de Madrid) dans la nuit de lundi à mardi. «Il s'agit d'une opération préventive, nous avons démantelé ce commando avant même qu'il ne naisse vraiment et qu'il puisse passer à l'action», a souligné hier le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez-Rubalcaba.

Défi. Ce coup de filet policier survient alors même que le terrorisme basque refait parler de lui. En septembre, trois attentats à la voiture piégée commis par ETA dans le nord du pays avaient fait un mort et onze blessés. Tous les observateurs confirment que l'organisation séparatiste armée - la dernière en activité en Europe - s'est réorganisée. «L'appareil logistique fonctionne à plein régime», affirme le quotidien Público citant une source policière. ETA disposerait d'une «fabrique de bombes efficace» sur le sol français. Et deux de ses commandos itinérants - œuvrant surtout au Pays basque espagnol - auraient reçu la consigne de «porter les coups les plus meurtriers possibles» contre les policiers et les militaires. Le ministère de l'Intérieur Perez-Rubalcaba a beau répéter que «la coopération policière franco-espagnole fonctionne parfaitement», il lui faut affronter un nouveau défi des terroristes.

Depuis la fin des pourparlers de paix avec le gouverne